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A la rencontre de la fondatrice de l’application Solimobi, Héloïse Poëy-Noguez

A la Rencontre de la fondatrice de l’application Solimobi, Héloïse Poëy-Noguez

 

Poëy-Noguez Héloïse, 31 ans, fondatrice présidente de Solimobi. Solimobi pour “Solidarité” et “Mobilité” est une application web de mise en relation avec des citoyens partageant leurs trajets à pied, à trottinette, à vélo et en transports en commun. Le service s’adresse aux particuliers (citoyens lambda) et aux professionnels (administrations et entreprises). Il est gratuit pour les particuliers et les salariés…

 

L’idée de créer Solimobi a germé en février 2016 suite à un article relatant l’agression d’une femme dans les transports en commun.

 

Ton nom, prénom, âge, tes fonctions au sein de Solimobi. 

Héloïse Poëy-Noguez, 31 ans, fondatrice présidente de Solimobi.

Peux- tu présenter Solimobi ?

Solimobi pour “Solidarité” et “Mobilité” est une application web de mise en relation avec des citoyens partageant leurs trajets à pied, à trottinette, à vélo et en transports en commun. Le service s’adresse aux particuliers (citoyens lambda) et aux professionnels (administrations et entreprises). Il est gratuit pour les particuliers et les salariés, car financé grâce au soutien de certaines administrations et entreprises. Solimobi fonctionne sur le même principe que le covoiturage : les SoliMobeurs renseignent sur l’application web leurs trajets ponctuels et/ou récurrents pour être mis en relation avec des internautes empruntant des trajets similaires. Il est possible de personnaliser sa recherche en fonction de différents critères : modes de déplacement, motif de déplacement, genre, âge, centres d’intérêt…

Comment t’es venue cette idée ?

L’idée de créer Solimobi a germé en février 2016 suite à un article relatant l’agression d’une femme dans les transports en commun. Avec un ami, nous avons réaliséque face à l’émergence des services entre particuliers, l’idée d’effectuer un trajet groupé lors de nos déplacements dans l’espace public pouvait être fructueuse. On partage bien un repas chez l’habitant, une chambre d’hôte ou encore un voyage en voiture, doncalors pourquoi pas un trajet en transports en commun ? Puisque le concept peut permettre desécuriser les déplacements, simplifier la mobilité, égayer les trajets,encourager la pratique d’une activité physique et respecter l’environnement. En plus des transports en commun, nous avons élargi notre offre de service au partage de trajets à pied, à trottinette et à vélo. Solimobi œuvre pourque l’espace public soit accessible à tous, sans restriction de sexe, d’âge, de classe sociale ou de condition physique.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer dans l’aventure de l’entreprenariat ?

Beaucoup de choses…Les personnes ambitieuses que j’ai croisées dans ma vie, ma nature curieuse, mes études, mon envie de réussir par moi-même et d’agir concrètement pour apporter des solutions aux enjeux sociétaux et environnementaux d’aujourd’hui et de demain, font que j’ai voulu entreprendre. Je travaille depuis que j’ai 18 ans et j’ai vite compris qu’épanouissement personnel et professionnel étaient liés,… l’un ne va s’en sans l’autre ! C’est l’une des clés du bonheur que d’aimer ce que l’on fait !

Tes proches t’ont-ils soutenue ?

Oui…et c’est une force. Bien sûr, il y aura toujours des personnes qui vous diront que c’est trop dangereux, que ce n’est pas le moment économiquement parlant, que c’est trop dur etc mais cela n’a pas d’importance. Le tout, c’est de croire en soi, en son projet et surtout d’accepter les règles du jeu. Il y a deux scénarios possibles : Soit on réussit, soit on échoue. Dans les deux cas, on apprend et on avance donc ça n’est que du positif.

 

Entreprendre ne doit pas être une mode, il faut le vivre de l’intérieur, être passionnée et déterminée si on veut se donner les chances de réussir dans les meilleures conditions possibles.

 

En combien de temps as-tu monté ton projet ?

J’ai monté mon projet en 2 deux ans. Différentes sources sur internet s’accordent à dire que la majorité des start-up échouent. Les raisons sont pourtant clairement identifiées : problème de trésorerie, d’équipe, trop de concurrents, pas de réel besoin marché… Je pense que l’une des raisons qui explique ce taux d’échec, c’est que les entrepreneurs veulent aller trop vite. Et je les comprends. Au lancement de Solimobi, je réagissais de la même façon mais je me suis vite rendue compte que ce n’était pas forcément la bonne méthode. On nous dit souvent d’aller vite, de faire attention aux concurrents, de vite tester son produit. Une bonne partie de tout cela est vrai mais je pense qu’il y a un temps important et nécessaire à prendre avant de se lancer. Et peut-être que tous les entrepreneurs ne le prennent pas suffisamment, ce temps. Comme savoir si on est bien conscient des sacrifices à fairepour réussir son projet, avoir une vision claire de son projet et de sa stratégie (court, moyen, long terme), bien identifier les opportunités et menaces de son marché (SWOT) etc. Entreprendre ne doit pas être une mode, il faut le vivre de l’intérieur, être passionnée et déterminée si on veut se donner les chances de réussir dans les meilleures conditions possibles.

Quel a été l’investissement financier de départ ?

J’ai commencé avec 66 000€. Petit à petit, par effet levier. Il faut être la première personne qui croit vraiment en son projet afin de parvenir à convaincreles acteurs financiers de contribuer à l’aventure…

 

Pour moi l’entrepreneuriat, c’est un billet d’avion sans retour. C’est très dur mais ça en vaut la peine !!

 

Quelles difficultés as-tu rencontrées dans la réalisation de ton projet ?

Jusqu’à maintenant, j’ai eu de la chance, j’ai trouvé facilement mes sources de financement ainsi que mon agence web. Donc je ne parlerai pas de difficultés mais plutôt d’axes de vigilance, comme apprendre à bien s’organiser et prioriser son travail, s’appuyer des solutions technologiques existantes afin de gagner en productivité, s’entourer de professionnels compétents et bienveillants et assurément bien maîtriser son budget.

En tant que jeune créatrice d’entreprise, quelles ont été les premières décisions les plus difficiles à prendre ?

L’une des premières décisions difficiles à prendre, ça a déjà été de savoir réellement si j’étais prête et capable de me lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Ça fait peur à presque tout le monde et c’est normal. Mais comme je dis souvent autour de moi. Maintenant que j’ai goûté à l’entrepreneuriat, c’est très clair dans ma tête. Pour moi l’entrepreneuriat, c’est un billet d’avion sans retour. C’est très dur mais ça en vaut la peine !! Parmi d’autres décisions que je n’ai pas prises à la légère figurent le choix de mon agence web, de mon cabinet d’avocat ou encore de mon expert-comptable.

Selon toi, que faut-il pour créer une entreprise ?

J’y ai déjà un peu répondu au fil de cet interview mais je pense que si il y avait trois mots à retenir, ce serait : passion – détermination – savoir-faire. Un bon entrepreneur serait pour moi une personne bien organisée, avec un bon sens du relationnel, quelqu’un qui sait donner pour recevoir, qui sait entretenir son réseau etc. Et il est bien évidement très important de se poser les bonnes questions : à quel besoin concret je réponds ? quelle est ma cible, sa taille ? quel est mon modèle économique ? ma stratégie d’acquisition clients ? mon marché est-il prêt à recevoir ma solution ? la législation est-elle favorable ? les concurrents sont-ils absents, peu, nombreux, si oui pourquoi….? Il faut réfléchir à énormément de choses… c’est pour cela que je préconise d’aller vite mais pas trop non plus… Le tout, c’est de bien garder en tête son objectif : réussir.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Je m’apprête à signer mes premiers contrats et j’ai déjà tissé des liens avec des acteurs-clés de la Ville : Conseil Régional d’Île-de-France, Île-de-France Mobilités ou encore la Ville de Paris. L’application web est sortie le 23 décembre dernier. Mes prochaines étapes : confronter Solimobi à mon marché, recueillir le maximum de retours de mes utilisateurs, clients, professionnels du secteur puis les analyser Bref… faire avancer Solimobi le plus efficacement possible.

 

 

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